Les chercheurs brassent du vent… Et ils ont du mérite ! Sérieusement, essayez, Vous, de brasser du vent ! Pas sûre que vous y arriviez. A moins d’avoir comme eux le bagage nécessaire : un bon gros sujet de recherche inutile et beaucoup de fainéantise. Voilà… tout s’explique. Merci qui ?... Reconnaissons-le, à force de courir entre les préparations de cours, les corrections de copies, les directions de mémoires et de thèses, les soutenances, les jurys d’examen, l’élaboration de maquettes d’enseignement, les réunions et conseils d’UFR, du CNU et du CNRS… On finit forcément par brasser de l’air ! Sans compter que l’œil du cyclone nous transporte dans d’éternelles recherches (inutiles bien sûr !) ayant beaucoup de mal à sortir de la spirale infernale. Il faudra des années ! Pire, quand un fainéant inutile décide de souffler un peu, il provoque une rafale d’articles, de livres, de conférences, de colloques en France et à l’étranger… Non vraiment, il y a beaucoup trop de courants d’air dans nos universités ! Alors vite, on décide de fermer les portes, les fenêtres et de boucher les aérations… Quitte à étouffer ce joli monde ! Et lorsque nos têtes pensantes ne produiront plus qu’une fine vapeur éthérée, c’est toute notre énergie intellectuelle et culturelle qui hurlera à l’asphyxie. Alors oui, la recherche c’est comme le vent, on ne la voit pas avancer mais elle peut tout soulever sur son passage.
Publié dans L'étudiant autonome, n° 7, mai/juin 2009
Publié dans L'étudiant autonome, n° 7, mai/juin 2009
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