Une fois de plus, les frères Coen vont parfaire leur réputation de grands maîtres du cinéma. Comme dans les meilleurs Coen, un mot ressort : absurde. Un seul ? Pas vraiment. Disons plutôt que "Burn after reading" est un délicieux mélange de sérieux, d'humour, d'extravagance et d'auto-dérision.
Osborne Cox, analyste à la CIA apprend qu'il est licencié. Désemparé, il se noie dans l'alcool et envisage d'écrire ses mémoires. Sa femme décide de le quitter pour rejoindre son amant, Harry Pfarrer. Ailleurs dans la banlieue de Washington, Linda Litzke et Chad Feldheimer, employés au club de gym Quedumuscle, trouvent par hasard le cd contenant les informations de Cox. Linda y voit aussitôt la possibilité de se payer les nombreuses opérations de chirurgie esthétique qui changeraient sa vie. On n'en dira pas plus sur l'histoire, d'abord pour ne pas décevoir ceux qui ne se sont pas encore précipités au cinéma. Surtout parce que tout film des frères Coen baigne dans une loufoquerie indescriptible. A voir, c'est tout.
Le film est peut-être un peu long à démarrer. Mais quand on entre à Quedumuscle, il semble qu'on pénètre dans un autre temps, celui d'une Amérique dépassée et généralement oubliée de Hollywood... Le délire commence. Et avec lui des personnages à la douce folie jouissive : Lynda et Chad se prennent pour des espions de films de seconde zone. Harry, parano et obsédé, se prend pour un inventeur de génie. Autant de personnages désopilants qu'un malicieux non-sens conduit dans les situations les plus rocambolesques. Et dans un remarquable contre-pied, le sérieux de la CIA est à se tordre de rire.
"Burn after reading", c'est de la loufoquerie pure, mais on y croit ! Et si l'absurde reste la marque de fabrique des réalisateurs, leur force est de ne jamais tomber dans le grotesque. Tissé par des dialogues savoureux, "Burn after reading" est moins violent et plus léger que "No Country for old men". En apparence. Sous le rire se cache une fine noirceur ; le message critique et politique passe toujours mieux sur fond d'absurde...
En réunissant John Malkovitch, Georges Clooney et Brad Pitt, les frères Coen garantissaient des personnages charismatiques. Un clin d'oeil tout particulier à Brad Pitt qui offre une prestation totalement déjantée, un joyeux pendant du malfrat d'"Ocean's eleven".
Certains y verront un "petit Coen", parce que trop enlevé, trop fou. Il n'y a pourtant qu'eux pour faire coexister le cynisme et l'humour, la folie et la bêtise humaine, le film à suspense et la comédie avec autant de plaisir.
Burn after reading, de Joel et Ethan Cohen, sortie le 10/12/2008
Avec Brad Pitt, George Clonney, Frances Mc Dormand, Jonh Malkovich
Publié sur CritikArt.net: http://www.critikart.net/cinema.md/551_burn-after-reading
Osborne Cox, analyste à la CIA apprend qu'il est licencié. Désemparé, il se noie dans l'alcool et envisage d'écrire ses mémoires. Sa femme décide de le quitter pour rejoindre son amant, Harry Pfarrer. Ailleurs dans la banlieue de Washington, Linda Litzke et Chad Feldheimer, employés au club de gym Quedumuscle, trouvent par hasard le cd contenant les informations de Cox. Linda y voit aussitôt la possibilité de se payer les nombreuses opérations de chirurgie esthétique qui changeraient sa vie. On n'en dira pas plus sur l'histoire, d'abord pour ne pas décevoir ceux qui ne se sont pas encore précipités au cinéma. Surtout parce que tout film des frères Coen baigne dans une loufoquerie indescriptible. A voir, c'est tout.
Le film est peut-être un peu long à démarrer. Mais quand on entre à Quedumuscle, il semble qu'on pénètre dans un autre temps, celui d'une Amérique dépassée et généralement oubliée de Hollywood... Le délire commence. Et avec lui des personnages à la douce folie jouissive : Lynda et Chad se prennent pour des espions de films de seconde zone. Harry, parano et obsédé, se prend pour un inventeur de génie. Autant de personnages désopilants qu'un malicieux non-sens conduit dans les situations les plus rocambolesques. Et dans un remarquable contre-pied, le sérieux de la CIA est à se tordre de rire.
"Burn after reading", c'est de la loufoquerie pure, mais on y croit ! Et si l'absurde reste la marque de fabrique des réalisateurs, leur force est de ne jamais tomber dans le grotesque. Tissé par des dialogues savoureux, "Burn after reading" est moins violent et plus léger que "No Country for old men". En apparence. Sous le rire se cache une fine noirceur ; le message critique et politique passe toujours mieux sur fond d'absurde...
En réunissant John Malkovitch, Georges Clooney et Brad Pitt, les frères Coen garantissaient des personnages charismatiques. Un clin d'oeil tout particulier à Brad Pitt qui offre une prestation totalement déjantée, un joyeux pendant du malfrat d'"Ocean's eleven".
Certains y verront un "petit Coen", parce que trop enlevé, trop fou. Il n'y a pourtant qu'eux pour faire coexister le cynisme et l'humour, la folie et la bêtise humaine, le film à suspense et la comédie avec autant de plaisir.
Burn after reading, de Joel et Ethan Cohen, sortie le 10/12/2008
Avec Brad Pitt, George Clonney, Frances Mc Dormand, Jonh Malkovich
Publié sur CritikArt.net: http://www.critikart.net/cinema.md/551_burn-after-reading
1 commentaire:
Genial Texte du film !!!
Bonne semaine !
Bises
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