Il y a quinze ans, Yann-Arthus Bertrand a survolé la terre. Il en a rapporté « La Terre vue du ciel », des images merveilleuses, exotiques, étonnantes... Du bout de son objectif, il voyait les hommes : « Je me demandais souvent ce que je pourrais apprendre des hommes et des femmes que j’apercevais en dessous de moi. Je rêvais de pouvoir entendre leur parole ». La photo ne suffit donc pas. Aidé de six reporters, il décide de parcourir la terre caméra à l’épaule pour sonder les expériences humaines. Un documentaire inédit.
Le projet est audacieux : 50 questions, 6 réalisateurs et 75 pays. Le résultat est superbe : 5000 portraits, autant d’interviews et un délicieux voyage au cœur de l’humanité. Les portes du Grand Palais à peine franchies, des visages sur grand écran nous accueillent. Le périple commence. Il prendra la forme d’une promenade dans un village mongol.
Dépaysement garanti
Vingt-quatre yourtes ont été montées dans la nef du Grand Palais, chacune d’elles renvoyant à un thème : Peurs, Epreuves, Aimer, Femmes, Famille… Guidé par la curiosité, le visiteur déambule au gré de ses envies. Une pérégrination qui le conduit vers une révélation, une tranche de vie. Dans l’obscurité d’une tente, une interview d’une trentaine de minutes l’attend. Cadrés en gros plan, Mario l’argentin ou Zhixi la chinoise se prêtent au jeu du questionnaire. Sans crainte ni timidité, avec une pudeur toute mesurée, un visage se raconte.
Un espace de confidences
« Qu’est-ce qui vous met le plus en colère ? » « Qu’avez-vous envie de transmettre à vos enfants ? » « Qu’est-ce que l’amour pour vous ? » Autant de questions destinées à ouvrir des brèches, à pénétrer au cœur d’une vie, à comprendre l’autre. Au total, plus de 20 heures de film offrent un panel de témoignages. On y parle du bonheur, de la peur, des croyances, des rêves. En toute intimité, la yourte se fait espace de confidences où règne l’harmonie. Car comprendre autrui, c’est avant tout saisir l’énergie de ses paroles. Des témoignages touchants nous entrainent dans un tourbillon d’émotions. Parfois drôles. Toujours émouvants. Nous en sortons avec la douce sensation d’être un privilégié qui en connaît un peu plus sur son voisin.
De l’autre à soi
« 6 milliards d’Autres », c’est d’abord six milliards d’altérités. Yann-Arthus Bertrand a un but : voir ce qui sépare et ce qui lie les hommes entre eux. Car dans un monde où l’altérité est synonyme de différence ou d’étrangeté, le photographe brave les idéaux d’une humanité intègre. Ecouter les témoignages, c’est s’interroger sur ses propres réponses. Partager les émotions, c’est faire du ressenti le siège de l’universalité. L’exposition n’est pas seulement une ouverture sur l’autre. Il s’agit de voir ce qu’autrui peut nous apprendre sur nous-mêmes. Un projet facilement qualifiable d’utopique mais qui a le mérite de nous laisser grandis.
Article à lire sur psychologies.com: http://www.psychologies.com/cfml/article/c_article.cfm?id=10227
Le projet est audacieux : 50 questions, 6 réalisateurs et 75 pays. Le résultat est superbe : 5000 portraits, autant d’interviews et un délicieux voyage au cœur de l’humanité. Les portes du Grand Palais à peine franchies, des visages sur grand écran nous accueillent. Le périple commence. Il prendra la forme d’une promenade dans un village mongol.
Dépaysement garanti
Vingt-quatre yourtes ont été montées dans la nef du Grand Palais, chacune d’elles renvoyant à un thème : Peurs, Epreuves, Aimer, Femmes, Famille… Guidé par la curiosité, le visiteur déambule au gré de ses envies. Une pérégrination qui le conduit vers une révélation, une tranche de vie. Dans l’obscurité d’une tente, une interview d’une trentaine de minutes l’attend. Cadrés en gros plan, Mario l’argentin ou Zhixi la chinoise se prêtent au jeu du questionnaire. Sans crainte ni timidité, avec une pudeur toute mesurée, un visage se raconte.
Un espace de confidences
« Qu’est-ce qui vous met le plus en colère ? » « Qu’avez-vous envie de transmettre à vos enfants ? » « Qu’est-ce que l’amour pour vous ? » Autant de questions destinées à ouvrir des brèches, à pénétrer au cœur d’une vie, à comprendre l’autre. Au total, plus de 20 heures de film offrent un panel de témoignages. On y parle du bonheur, de la peur, des croyances, des rêves. En toute intimité, la yourte se fait espace de confidences où règne l’harmonie. Car comprendre autrui, c’est avant tout saisir l’énergie de ses paroles. Des témoignages touchants nous entrainent dans un tourbillon d’émotions. Parfois drôles. Toujours émouvants. Nous en sortons avec la douce sensation d’être un privilégié qui en connaît un peu plus sur son voisin.
De l’autre à soi
« 6 milliards d’Autres », c’est d’abord six milliards d’altérités. Yann-Arthus Bertrand a un but : voir ce qui sépare et ce qui lie les hommes entre eux. Car dans un monde où l’altérité est synonyme de différence ou d’étrangeté, le photographe brave les idéaux d’une humanité intègre. Ecouter les témoignages, c’est s’interroger sur ses propres réponses. Partager les émotions, c’est faire du ressenti le siège de l’universalité. L’exposition n’est pas seulement une ouverture sur l’autre. Il s’agit de voir ce qu’autrui peut nous apprendre sur nous-mêmes. Un projet facilement qualifiable d’utopique mais qui a le mérite de nous laisser grandis.
Article à lire sur psychologies.com: http://www.psychologies.com/cfml/article/c_article.cfm?id=10227
1 commentaire:
Ce papier est très bien écrit. On a qu'une envie : aller voir ce beau projet, ces témoignages émouvants...
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