vendredi 8 janvier 2010

Humanistic Report: Essaouira - Report Evasion


Célèbre pour sa plage, son architecture et sa diversité culturelle, Essaouira est devenue l'une des principales destinations touristiques du Maroc. Par-delà cette nouvelle carte postale, le photographe Hervé Caroff a su trouver la douceur d'une authenticité.

Essaouira est une récalcitrante. Construite au XVIIIème siècle selon un plan d'urbanisme français, la ville porte les stigmates d'années de commerce extérieur et de tourisme européen. Mais elle est née en terre marocaine, une empreinte indélébile pour un pays nourri par la tradition.

La ville et ses habitants sont restés authentiques. Ils ont su préserver leur patrimoine et leurs habitudes de vie qui semblent être restés à l'écart du grand tourisme et des différentes préoccupations du monde d'aujourd'hui.

Si le tourisme est l'une des principales sources de revenu pour les habitants, l'activité portuaire témoigne de la pérénité d'une pêche traditionnelle.


La criée s'effectue à même le sol sous l'ombrage des coques de bateaux en construction. Un rituel au décor gigantesque.

Le marché terminé, les viscères abandonés font le festin des oiseaux marins.


Plus loin, les hommes retournent à leurs occupations.


Dans l'ancienne médina inscrite au patrimoine de l'UNESCO, le souk libère ses accents marocains. Un caractère convivial propre au site. Ce dernier, à l'inverse des grandes villes marocaines, n'est pas voué qu'au tourisme et c'est là que son charme réside. Les promeneurs se mélangent rapidement à la population qui va bon train à ses préoccupations de la vie quotidienne.


De toute évidence, Essaouira est une ville aux mille couleurs qui s'admire en noir et blanc. Surprenant? Pas vraiment. Si les images renforcent le caractère intemporel, c'est pour mieux percevoir la douceur d'une visage buriné par le soleil. Ou encore ces enfants qui, confrontés au monde du travail, savent retrouver l'insouciance qui leur est due. dès qu'ils ont quitté leurs obligations, ils redeviennent ces enfants pleins de charme et de tendresse, réinventant des jeux que nous n'avons plus.

Et puis sans prévenir, la médina déverse ses remparts dans l'Océan, là où kitesurf et windsurf sillonnent les vagues sous le regard des autochtones. Terriblement anachronique.
Crédit photo: Hervé Caroff
Publié sur le webzine de HumanisticReport.com

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