Mythiques, les Bee Gees ont bel et bien fini par le devenir. En emboitant le pas aux Beatles, ils s’imposent comme figure des années discos. La clé du succès : une complicité toute créatrice et une envie de réussir. Vaille que vaille.
Dans la famille Gibb, la musique est une histoire de frangins. Initiés aux vocalises par un père chef d’orchestre et une mère chanteuse, Barry, Maurice et Robin, se font remarquer dès 1956 dans un cinéma de quartier de Manchester à l’occasion d’un Tremplin amateur. De quoi flatter une petite renommée locale vite balayée par un départ en Australie.
Là, les jeunes garçons rencontrent Bill Good, un organisateur de spectacles. L’homme leur présente Bill Gates (pas de fausse joie, c’est un homonyme !), DJ d’une radio locale, qui donne aux frères leur nom de scène, formé à partir des initiales B et G de Brothers Gibbs, dit Bee Gees. Le voilà le scoop ! Cet acte de naissance est le prélude à un premier enregistrement : « Barry Gibb and the Bee Gees sing and play 14 Barry Gibb sing » en 1965, suivi du tube « Pick and Pecks », un succès aux hits parade.
Désormais au pied du podium, les Bee Geesdécident de reconquérir leurs terres de cœur, laissées à la verve des Beatles et des Rolling Stones. Quand les frères débarquent en Angleterre, la concurrence est rude. Alors, pour se faire remarquer, ils misent sur une production rapide (deux albums, « Horizontal» et « Idea » pour la seule année 1968). Jusqu’à ce que la chance s’offre enfin à eux.
Nous sommes au début des années 70, celles des paillettes et des chorégraphies chaloupées. Années heureuses pour le groupe qui profite du vide laissé par la séparation des Beatles. Avec leur timbre de voix particulier, ils contaminent le public d'une énergie envoûtante, portée par l’album «Saturday night fever » et ses tubes How deep is your love, Stayin’alive et Night fever.
Mais les lendemains de fêtes ne sont plus ce qu’ils étaient. Après dix années passées sur les dance-floor des soirées disco, les années 80 s'annoncent beaucoup moins fastes. Préférant se consacrer à leur vie de famille ou à des collaborations (Barbara Streisand, Diana Ross, Dionne Warwick), les Bee Gees se laissent dépasser par l’arrivée des nouvelles tendances telles que la New Wave (The Cure, Blondie, Depeche mode) et la Cold Wave (Indochine, Téléphone). Coup de grâce en 1988 : le décès d’Andy, leur plus jeune frère, bouleverse le trio qui décide de se réunir pour créer « One », un album hommage. Les chanteurs enchainent alors une série de concerts, des albums et reçoivent quelques nominations, aux Grammy Awards notamment. Alors que se profilent les dernières heures de gloire, le décès brutal de Maurice consacre la désintégration définitive du groupe en 2003.
Même si les fièvres du samedi soir, elles, restent éternelles…
Publié sur AlloMusic.com
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