Stromae sait contrôler son destin comme personne. Un rien culotté et extrêmement malin, il déboule sur la scène française en donneur de leçons par la réalisation de 15 vidéos, largement diffusées sur la toile, il explique comment il crée ses morceaux. Une démarche audacieuse qui, au risque de conduire au casse-pipe, a pour l'instant fait de lui une (jeune) star du rap-electro.
C’est que des leçons, Paul Van Haver en prend depuis l’âge de 11 ans. Fidèle aux cours de solfège et de batterie de l’Académie musicale de Jette (Belgique), il intègre en 2000 le groupe Suspicion. Comme tout rappeur qui se respecte, le jeune homme se trouve un pseudo, OpMaesto, transformé en Stromae (maestro en verlan). C'est sous ce nouveau nom qu'il se fait remarquer cinq ans plus tard avec le titre Faut qu’t’arrêtes le rap, un succès qui le pousse à enchaîner les prestations telles que la Hip Hop Family en 2006 et Juste Debout Benelux en 2007. Lâché par un des membres, le groupe se dissout forçant Stromae à poursuivre sa carrière en solo.
Décidé à intégrer une école privée, l'artiste travaille dans un fast-food pendant un an afin de payer sa formation. Mais les économies demeurent insuffisantes. Préférant casser sa tirelire pour réaliser son premier opus, un maxi 4 titres intitulé "Juste un cerveau", il s’inscrit alors au INRACI (Institut de radioélectricité et de cinématographie en Belgique) dans la section cinématographie.
Nous sommes en 2007 et Stromae écume les différentes scènes franco-belges. Avec entre ses mains le petit plus qui fait la différence : une série de clips auto-réalisés. Très vite, quelques confrères s’arrachent les collaborations. Le chanteur compose alors plusieurs titres pour Kery James sur l’album "A l’ombre du show business", ainsi que pour Melissa M avec "Cette fois" et Anggun avec "Si je t'emmène".
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