vendredi 4 juin 2010

Concert: ZAZ, Live Report

On nous avait prévenus. Ce mardi 1er juin au Café de la Danse, le concert de ZAZ affichait complet. Voici le genre de propos qu’un esprit résistant tel que le mien a beaucoup de mal à intégrer. D’abord parce que le Café de la Danse n’est quand même pas Bercy – oui je sais, c’est encore mieux – ensuite parce que ZAZ n’est pas encore Lady Gaga. A l’extérieur, quelques clopeurs écrasent leur dernière cigarette, le videur trouve le temps de faire de l’humour… Vous aviez dit complet ? Pire, ce soir là, le Café de la Danse était plein à craquer ! Assis, debout, dans la fosse et aux étages, le public déborde jusque dans les escaliers, enfin ce qu’il en reste – c'est-à-dire quasi rien.

Inconnue il y a encore un an, ZAZ s’offre aujourd’hui Paris, un public déjà bien conquis et même une première partie, oui m’dâme !


Reconnaissons que pour le groupe Eté 67, le terrain était déjà largement préparé. La salle plus que motivée ne tarde pas à applaudir le groupe belge, manifestement possédés par leur musique et bien appréciés par le public. Se partageant le plateau à six musiciens, ils se retrouvent quelque peu coincés entre deux batteries, cinq guitares et les pieds de micro, et manquent à plusieurs reprises de trébucher. Peu importe, l'essentiel étant de se faire connaitre en annonçant rapido la sortie de leur deuxième opus. "ZAZ, c’est bien son premier ?" demande une voisine. Oui. Et soyez-en certains, la valeur n’attend pas le nombre des albums.


Car ZAZ fait partie de ces chanteurs qui vivent leur art avec le cœur. Petit bout de femme à la voix cassée, distillant des textes gouailleurs sur des rythmes jazz manouche, blues, afro et latino, la chanteuse arrive sur scène comme une fée dans un conte d’enfants. Elle danse en sautillant, chante avec le sourire et partage des regards complices avec ses musiciens, amis à la vie comme à la scène. ZAZ laisse beaucoup de place à ses partenaires d’aventure, preuve que pour la chanteuse et son équipe, la scène est avant tout un plaisir partagé à la manière d’un bon gueuleton auquel même le public – aussi débordant soit-il – est convié. Et ce, dès l’ouverture : "Il y a dix ans, je confondais amour et dépendance. Et puis j’ai compris qu’il fallait d’abord s’aimer soi-même pour aimer les gens" nous confie la jeune femme.


Pieds nus mais indéniablement bien dans ses baskets, ce soir-là, ZAZ a décidé de nous apporter un peu de magie. Et d’en recevoir au centuple ! En un rien de temps, elle parvient à réconcilier la fosse et les gradins en mettant tout le monde sur ses deux pieds autour de Ni oui, ni non et Je veux, deux petites bulles d’énergie et de tendresse.

Et puis soudain, elle plonge vers la fosse pour en extirper un homme de toute évidence ravi de monter sur scène. Il s’empare du micro et glisse quelques phrasés de rap. Une bisette sur la joue gauche et hop, l’ami retourne d’où il vient. Mon voisin me glisse qu’il s’agit d’un membre du groupe de rap dans lequel la chanteuse a traîné ses guêtres. Fin connaisseur visiblement. Après recherches, il s'agit du groupe Le 4P.

La soirée se termine avec l’incontournable Dans ma rue, tellement approprié au timbre de voix de la jeune chanteuse et un deuxième Je veux, applaudit, acclamé, que dis-je ? ovationné ! par un public qui en redemande. Encore et encore. "J’adore mon métier !", s’exclame l’artiste dans un rire mutin largement communicatif. ZAZ est une chanteuse heureuse. Alors forcément, bonheur partagé.


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mardi 4 mai 2010

Qee: le Yoga Iyegar

Le yoga vous attire, seulement vous êtes raide comme un manche à balai ? Vous doutez de parvenir à vous relaxer en souffrant le martyre dans une position inconfortable ? Alors le yoga iyengar est fait pour vous. Cette pratique, développée dans les années 50 par Bellur Krishnamachar Sundararaja Iyengar, adapte les postures de yoga traditionnel aux capacités physiologiques occidentales. En mêlant travail physique et spirituel, elle met l’accent sur le tonus musculaire et l’alignement de la posture.

L’idée : trouver une harmonie entre le mental, le corps et le souffle par l’intermédiaire d’exercices développant l’endurance. De cette coordination découle un relâchement émotionnel propice à la relaxation. Ainsi le yoga iyengar est avant tout une aventure personnelle, permettant de résoudre l’équation entre force et souplesse, et de faire de votre corps un véritable espace d’introspection.

Peut être avez-vous trouvé la perle rare ! Car les vertus du yoga iyengar sont nombreuses. Chasseur de stress et de fatigue, il favorise la concentration et la vitalité physique. Il améliore enfin la digestion et la circulation sanguine, assurant un fonctionnement fluide et efficace entre tous les organes.

Comment ça se passe ?

Au sol ou debout, il s’agit d’organiser les différentes postures en séquence afin de se concentrer sur l’alignement des parties du corps dans l’espace. Effectuées en début de séance, les postures dynamiques renforcent le tonus musculaire et développent le souffle. Puis, l’utilisation d’un petit matériel (blocs, sangles, couvertures) permet de travailler la souplesse en fonction des capacités de chacun. Pour finir, des postures dites « de détente » libèrent des tensions et procurent une formidable sensation de bien-être.

Cette pratique progressive et non risquée est ouverte à toutes personnes à la conquête d’une bonne santé.

Yoga Iyengar sur Qee.fr

Qee: le Yoga Iyegar

Le nom vous dit peut être quelque-chose. Parce qu’il mêle relaxation et travail physique, le Yoga Iyengar est l’une des pratiques les plus recherchée dans nos sociétés occidentales. En misant sur le consensus corps-esprit-souffle propre au yoga, les postures – empruntées au yoga traditionnel – insistent sur l’alignement des parties du corps. Le principe : le mental se concentre sur l’action du corps et le mouvement de la respiration. Avec à la clé, une tonicité, une souplesse et un bien être garantis.

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samedi 1 mai 2010

Livre: Jean Ferrat, une vie, de Jean-Dominique Brierre

Humble et intelligente, on ne pouvait attendre davantage de la première biographie de Jean Ferrat. Dans cet ouvrage inédit, Jean-Dominique Brierre fait résonner la force d'un nom choisi pour loger en grosse lettre sur les affiches.


Difficile d'écrire sur un homme mystérieux. Des idées de fer nourries par un douloureux passé, des paroles fortes qu'il mettra tant de temps à coucher sur le papier, Jean Ferrat emporte avec lui ses secrets les plus intimes. Il reste alors les témoignages de ses proches collaborateurs : Pierre Frachet, Michelle Senlis ou Claude Vinci. Précieux et nécessaires, mais toujours un peu timides.


L'anecdote est rare, l'atmosphère imperceptible. Point de romanesque ou si peu. Par respect ou manque d'informations, les premières pages sur l'enfance du chanteur restent elliptiques. Ainsi l'aurait-il voulu. Alors, vaille que vaille, Jean-Dominique Brierredécide de comprendre Ferrat en le replaçant dans son Histoire (la rafle du Vel' d'Hiv', Staline et Charles de Gaulle). Des données factuelles voire intellectuelles qui, au risque de rendre le texte impersonnel, nous rappelle la force des idéaux de l'artiste.


De la déportation d'un père au soutien au Parti Communiste Français, Ferrat est un écorché vif. Ses chansons sont un exutoire ; de galères en censures, elles finiront par connaître ce succès tant mérité. C'est donc en détaillant la naissance de Ma Môme,Nuit et Brouillard, Potemkine ou encore l'adaptation des poèmes d'Aragon que le biographe tire lentement les ficelles d'une vie. Aidé par son âme de spécialiste, il se livre à d'importantes digressions sur le contexte culturel et médiatique dont Ferrat sera souvent victime et contre lequel il luttera, en fervent défenseur de son métier. Avec en creux une idée : l’artiste ne se raconte pas, il se laisse deviner. Chaque explication est une clé offerte au lecteur pour comprendre les stigmates d'une vie où la politique le dispute à la poésie, et l'engagement à l'amour.


La maladie qui emporta Jean Ferrat est tenue sous silence. Point trop n'en faut : "Je m'en vais comme je suis venu, un peu plus calme un peu moins nu" (Je Meurs), a-t-il chanté en 1975.


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lundi 26 avril 2010

Livre: Punk, Hors limites de Stephen Colegrave et Steve Sullivan

Pour faire un ouvrage sur le punk, il fallait taper fort. Une maquette renversante, des photos inédites et des anecdotes exclusives : Stephen Colegrave et Chris Sullivan ont visé grand. Tels de vrais fans, ils ont soutiré aux membres de groupes, photographes et propriétaires de clubs leurs souvenirs les plus intimes. En tout, ils sont une centaine à revisiter la révolution punk.


L'idée était bonne, mais de toute évidence un peu trop audacieuse. Car, si faire le livre de la génération punk en retraçant les années 1975-1979 est peut-être envisageable (cette période reste fondamentale dans l'émergence du mouvement anglo-saxon), il est inacceptable de se cantonner à l'aventure des Sex Pistols. Les influences de Malcolm McLaren, la création et l’apogée du groupe, la tournée Anarchy, le film The Great Rock'n'roll Swindle, l'incontournable boutique Sex sur Kings Road, tenue par McLaren et sa compagne, la styliste Vivienne Westwood, ou encore l’arrivée de Sid Vicious et la déchéance du groupe... Même les Clash, The Damned, Blanshees ou Siouxsie, voués à apparaître de-ci de-là, font pâle figure. Un parti pris qui, malgré l'actualité (voir notre chronique : Malcolm McLaren est mort), est plus que regrettable.


Quid des espoirs et revendications de l'esprit punk ? Ce n'est certainement pas en revisitant un groupe hurlant à la provocation et à la révolte interne que le lecteur répondra à cette question. Difficile de comprendre la portée du mouvement sans en explorer le contexte politico-culturel. Le risque étant de s’engluer dans l’image d’une attitude incoercible guidée par trois clichés : violence, sexe et drogue. Entre overdoses, coucheries et grosses bagarres, les auteurs ne dépassent aucun stéréotypes. Pire, ils finissent par les justifier. Le punk est consumé de l’intérieur, voué à l’autodestruction. Ainsi, la dissolution des Sex Pistols signerait-elle la fin d’un âge d’or ? Quelle tristesse de simplifier ainsi la richesse d’un univers. Cette génération punk, dont l’ouvrage ne livre que les racines putréfiées, a certainement bien plus de choses à dire qu’une nostalgie virant à l’amère exhortation des auteurs : "Nous espérons que le regain d’intérêt actuel pour le punk et la contribution de ce livre à ce phénomène inciteront les gens à contester le nouvel ordre établi et peut-être même les encourageront à concevoir des idées et des attitudes dérangeantes qui sauront arracher la génération précédente à son comportement mercantile. […] Vive le punk."

Un ouvrage bien tranché, on vous aura prévenu.


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mardi 13 avril 2010

Musique: Emily Loizeau

Petit à petit, Loizeau fait son nid. Facile, mais irrésistible. Et vrai. Entre coups de tête et perfectionnisme, Emily a pris le temps de suivre ses inspirations. Et de laisser mûrir un univers original basé sur une acoustique audacieuse, résultat d'années de formation classique. A l’école le matin, au conservatoire l’après-midi, elle envisage très vite une carrière professionnelle. Mais à peine sorti du lycée, l’oisillon est encore fragile. La pression est trop forte et la jeune femme lâche piano et accordéon pour s’expatrier à Londres, dans sa famille maternelle.


Là, elle transpose sa fibre artistique sur les planches des écoles de théâtre, avant d’être employée comme assistante metteur en scène. De cette expérience Emily gardera un goût particulier pour la scène. Depuis les coulisses, elle décide finalement de ressortir ses partitions et c'est en 2001 qu'elle composeBalthazar, sa première chanson officielle. Le temps d’égrainer son morceau dans quelques bars de quartiers, et la chanteuse fait le grand saut.

A force de persévérance, l’univers d’Emily gagne les oreilles de Nicolas Galibert qui lui propose un contrat chez Sony Music Publishing. Il lui offre les premières parties de Tryo ou Patricia Kaas, de quoi mettre le pied à l'étrier. Dans la foulée, elle s’autoproduit un cd 6 titres, « La Folie en Tête». Et de folie, la demoiselle n'en manque pas: un beau jour, elle contacte la maison de disques Fargo et propose de faire la première partie du concert d’Andrew Bird, dont l'album allait sortir. Amusé, le directeur Michel Pampelune accepte la signature de « L’Autre Bout du Monde », son premier album. Nous sommes en 2006 et Emily s’apprête à partir pour une longue tournée de près de 200 concerts, allant de La Comédia, petite salle de ses débuts, au Grand Rex.


Au passage, Renan Luce lui présente son manager chez Gloria. Le célèbre label lui permet de tourner le clip de Jalouse, un succès international. Surtout, sous l'aile protectrice de sa nouvelle maison de disques, Emily enchaine les duos : Jasseron avec Franck Monnet, London Town avec Andrew Bird, Miss Celie’s Blues avec Renan Luce; avant de s’amuser à reprendre les tubes de Brassens ou Bob Dylan. Dès lors, les collaborations ne tarissent plus et Mathias Malzieu du groupe Dionysos propose à la chanteuse d’incarner le personnage du Docteur Madeleine dans son album « La Mécanique du Cœur ».


Avec l'an 2008 arrive la consécration. Après avoir été nommée au Victoires de la Musique, Emily écrit la BO du film "King Guillaume" et participe à celle de "Gainsbourg, vie héroïque"en 2009. Elle se révèle enfin dans son deuxième album, «Pays Sauvage», à l'univers rauque et acide, un rien sauvageonne précisément. Dans l’aventure, Olivia Ruiz, Jeanne Cherhal et Nina Mocato unissent leur c(h)oeur sur Femme A Barbe. Le succès est tel qu’une réédition de l'opus la propulse sur la plus haute marche du Prix Constantin. Une récompense bien méritée. Oui mais dites donc, Loizeau ne se sentirait-il pas pousser des ailes ?


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Musique: Gaëtan Roussel

Il fait passer le "nous" avant le "je", le texte avant la personne, la voix avant la signature. Après plus de dix ans de carrière en tant qu’auteur, compositeur et interprète, Gaëtan Roussel est un nom qui se décide enfin à sortir de l’ombre.


L’histoire commence par une rencontre. Sur le macadam d’une cour de lycée de Montargis, Gaëtan et Robin Feix, alors jeune bassiste, se découvrent une passion commune : la musique; et une envie folle : conquérir Paris. Fraichement débarqué à la capitale, le duo s’encanaille d’un batteur, Alexandre Margraff, et se fait connaitre sous le nom de Caravage. Cette petite notoriété suscite l’intérêt du violoniste Arnaud Samuel, nouvelle recrue.


Avec un univers haut perché et criant d’originalité, le quatuor déboule au Printemps de Bourges comme un chien dans un jeu de quilles. Aussitôt une série de contrats (chez Delabel puis Atmosphériques) débouchent sur l’enregistrement d’un premier opus éponyme en compagnie de Gordon Gano, leader du groupe punky-rock américain Violent Femmes, qui deviendra leur parrain artistique. Nous sommes en 1997. Louise Attaque est né.

Avec une voix particulière et des textes empreints de réalisme, Gaëtan trouve son univers. Le succès est total. Attaché à une démarche en marge de l’industrie musicale, le groupe, pourtant mal accueilli par la presse, réitère l’expérience avec le même bonheur en 2000 - « Comme on a dit ». Accablé par ce double succès – oui oui ! – les artistes décident alors de se consacrer à leurs projets perso. En compagnie d’Arnaud, Gaëtan compose « Tarmac », album acoustique d’un tout autre style, résultat d’une collaboration avec des musiciens comme Jo Dahan etDaniel Jamet, les bassiste et guitariste de la Mano Negra.


En 2005, les membres de Louise Attaque unissent leurs inspirations venues d’ailleurs pour sortir un nouvel album « A plus tard crocodile ». Mais si le travail collectif résiste au dernier râle, Gaëtan commence à mesurer le poids de sa propre plume. Sollicité par des artistes comme Rachid Taha et Vanessa Paradis, il se voit également confier la composition de Je t’ai manqué, Résidents de la République et Sur un trapèze, titres de «Bleu pétrole », le dernier opus d’Alain Bashung.


Après ces vécus avec et pour les autres,Gaëtan Roussel entend désormais s'engager sur une trajectoire plus personnelle. Avec "Ginger", son premier album "solo mais pas solitaire" (voir notre interview), l’artiste s’imprègne des participations de Gordon Gano et Renée Scroggins pour créer un univers pop et mélodique. Recueil d’un homme qui n’en finit pas d’avancer.


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Musique: Justin Bieber

Justin Drew Bieber ne doit rien à personne. Sa voix, il l'a travaillée seul, s'accompagnant d'instruments - guitare, piano ou trompette - dont il a appris à jouer sans l'aide de quiconque. Il est devenu célèbre sans le soutien d'un label ou d'une Major, se faisant simplement repérer sur YouTube… Autant dire que ce garçon là a bien plus qu’une bonne étoile... Du talent peut-être ?

A 12 ans, Justin remporte la deuxième place du podium d'un concours de chant local dans sa ville natale, Stratford en Ontario. Passionné de musique depuis son plus jeune âge, l’adolescent n’envisage pourtant pas d’encombrer les hits parades. En tout cas pas tout de suite! Si maman Pattie Malette télécharge quelques unes des performances de son fils, c’est avant tout pour sa famille et amis puissent admirer son brillant rejeton.


Ni ami, ni parent des Bieber, Scooter Braun n'est donc pas parmi les premiers destinataires de ces vidéos postées sur You Tube. Agent de marketing de So So Def, il a l'habitude de parcourir consciencieusement les sites de musique. C'est au cours d'une de ses recherches qu'il remarque le potentiel de Justin et lance aussitôt le branlebas de combat. Direction Atlanta, il envoie le garçon à la rencontre d'Usher, célèbre chanteur-compositeur de r'n'b. L’artiste confirme le sentiment de Scooter et Justin se voit alors embarqué pour une audition avec L.A. Reid, le président de Island Record. Le contrat est signé en octobre 2008, propulsant l'adolescent sur l’une des plus grandes scènes musicales américaines, celle du r’n’b.


Son premier opus « My World » sort aux Etats-Unis en novembre 2009, déclenchant l'hystérie de jeunes fans d'ores et déjà conquises par le single One Time. Un succès amplifié par la participation d'Usher qui apparaît dans le clip. Depuis, la bonne fée veille à la réussite de son petit protégé, Usher allant jusqu'à lui offrir une voiture pour ses 16 ans, fêtés en 2010.


Gâté, adulé, chouchouté, en quelques moisJustin atteint le haut de l'affiche. Même Barack Obama lui laisse l'honneur d'interpréter « Someday at Christmas » de Stevie Wonder lors de la traditionnelle Fête de Noël de la Maison Blanche. A peine lancé et déjà sur tous les fronts, Justin participe également à la nouvelle version de « We are the world » créée pour venir en aide aux habitants d'Haiti. De toute évidence, ce novice là a tout compris.


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samedi 10 avril 2010

Musique: Léo Ferré

Musicien, poète - à moins que ce ne soit l'inverse, chantre d’une époque où amour et anarchie ne font qu’un, apôtre des envolées lyriques aux accents argotiques, Léo Ferré est tout cela. Et bien davantage.


Un enfant d’abord qui, du haut de ses 7 ans, jouait les sopranos dans la chorale de la Maîtrise de la Cathédrale de Monaco, sa ville natale. Pour le jeune Léo, la musique est une seconde nature. Pensionnaire des Frères des écoles chrétiennes du Collège Saint-Charles de Bordighera en Italie, il en fera un refuge contre la solitude et la discipline rigoriste de l'internat. Le bac en poche, le garçon espère jouir pleinement de cette liberté à laquelle il aspire déjà en s’inscrivant au conservatoire de musique. Mais son père l’oblige à donner des cours de français au collège de Bordighera. Un an plus tard, on le retrouve à Paris sur les bancs de la fac de droit. En 1939, diplômé de sciences politiques, Léo est mobilisé : sa dernière obligation. Après la débâcle de 1940, il est renvoyé dans ses foyers. Dès son retour, le chanteur égrène ses notes autodidactes sur les ondes de Radio Monte Carlo où il est embauché tantôt comme pianiste, speaker ou bruiteur, ainsi que sur les scènes des cabarets monégasques. Là, repéré et encouragé par Edith Piaf, il décide de se produire à la capitale.


Mais pour le jeune intermittent, Paris est synonyme de galères. Pendant huit ans, il bat le pavé entre les différentes caves à chansons (Les Assassins, Le Trou, le Milord l’Arsouille). Une instabilité qui conduit sa femme Odette à la séparation en 1950. De cet évènement nait La vie d’artiste, chanson conçue à quatre mains avec Francis Claude, son patron et ami. Car des amitiés, Léo Ferre en a beaucoup. Dans la chaleur d'un appartement, il reçoit ses proches: Jean-Roger Caussimon, Juliette Gréco ou Renée Lebas.

Surtout, depuis 1947, le chanteur fréquente les milieux libertaires. Entre amour et anarchie, Léo Ferre trouve son inspiration. Il rencontre alors Madeleine, sa muse qui partagera sa vie et sa carrière jusqu’en 1968.


Tout commence pourtant grâce à une autre femme, Catherine Sauvage qui, en composant Paris Canaille, lui permet de signer avec la maison de disque L’Odéon et de décrocher un premier grand succès. En 1955, les planches de l’Olympia accueillent L’Homme, Monsieur William ou Graine d’ananar. Avec des textes d’un lyrisme aguicheur, Léo Ferré séduit André Breton. Poète et chanteur entament alors une petite amitié, vite bousculée à la publication de «Poète, vos papiers », un premier recueil de poèmes de Léo, dans lequel il ira puiser toute sa vie. Breton y verra une prise de position contre l’écriture automatique des surréalistes. Refusant de préfacer l'ouvrage, il restera fâché avec Léo jusqu’à sa mort en 1966.


Mais l'artiste n’en oublie pas moins son attachement à la poésie. En 1957, il compose un disque hommage à Baudelaire, « Les Fleurs du Mal chanté par Léo Ferre », avant de s’approprier les textes d’Aragon (« Les chansons d’Aragon ») pour la firme Barclay en 1961. Aragon, flatté et conquis, fera de Léo son cher ami.

Ainsi, la décennie 1960 se veut prolifique. Entre ses nouvelles créations (T’es chouette, T’es rock, Coco) et le célèbre « Ferre 64 », disque jonglant entre poésie et coups de gueule d’un anarchiste, Léo Ferre s’impose comme un grand parolier aux textes percutants, dans la lignée d’un Brassens ou d’un Brel. Apothéose en 1968: l’artiste, marqué par sa rupture avec Madeleine, trouve son inspiration dans les agitations du célèbre Printemps. Deux énormes succès publics, C'est extra (1969) et surtout Avec le temps (1970) apportent au chantre de la contestation une très confortable sécurité financière. En 1970, « Amour Anarchie » est accueilli comme le sommet de son œuvre.


La première moitié des années 70 sera marquée par d'incessantes performances scéniques, souvent audacieuses, accompagné par les musiciens - comme le violoniste Ivry Gitlis - ou des orchestres classiques. Changement de ton et de décor en 1976. Avec sa femme, Marie Christine, épousée en 1973, il s'exile en Italie et adopte un style plus dépouillé, souvent sombre, inspiré du jazz rock des Beatles. Avant de reprendre la route en 1979, avec des orchestres classiques ou le groupe pop français Zoo. Au fil des années 80, il décline des compositions plus rythmées : « Ma vie est un slalom » (1979), « La violence et l’ennui » (1980), « Les loubards » (1985) à travers des spectacles tout à la fois ambitieux et populaires. Systématiquement, ses récitals s'achèvent désormais par Avec le temps, sa chanson la plus célèbre, qu'il fait précéder d'une adresse au public : " Je m'en vais. Je vous souhaite bonne nuit. N'applaudissez pas, merci d'avance."


Partagé entre son travail et la douceur de vivre auprès de sa femme et ses trois enfants (Mathieu, Marie-Cécile et Manuella), Léo Ferre mène enfin une vie sereine, sans jamais renier les convictions anarchistes de sa jeunesse. Après un dernier effort, "Une saison en enfer", hommage à Arthur Rimbaud, le grand Ferré s'éteint, emporté par une terrible maladie à l’âge de 77 ans. Il est enterré à Monaco, dans une tombe anonyme. N'applaudissez pas, merci d'avance.


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Musique: Bee Gees

Mythiques, les Bee Gees ont bel et bien fini par le devenir. En emboitant le pas aux Beatles, ils s’imposent comme figure des années discos. La clé du succès : une complicité toute créatrice et une envie de réussir. Vaille que vaille.

Dans la famille Gibb, la musique est une histoire de frangins. Initiés aux vocalises par un père chef d’orchestre et une mère chanteuse, Barry, Maurice et Robin, se font remarquer dès 1956 dans un cinéma de quartier de Manchester à l’occasion d’un Tremplin amateur. De quoi flatter une petite renommée locale vite balayée par un départ en Australie.


Là, les jeunes garçons rencontrent Bill Good, un organisateur de spectacles. L’homme leur présente Bill Gates (pas de fausse joie, c’est un homonyme !), DJ d’une radio locale, qui donne aux frères leur nom de scène, formé à partir des initiales B et G de Brothers Gibbs, dit Bee Gees. Le voilà le scoop ! Cet acte de naissance est le prélude à un premier enregistrement : « Barry Gibb and the Bee Gees sing and play 14 Barry Gibb sing » en 1965, suivi du tube « Pick and Pecks », un succès aux hits parade.


Désormais au pied du podium, les Bee Geesdécident de reconquérir leurs terres de cœur, laissées à la verve des Beatles et des Rolling Stones. Quand les frères débarquent en Angleterre, la concurrence est rude. Alors, pour se faire remarquer, ils misent sur une production rapide (deux albums, « Horizontal» et « Idea » pour la seule année 1968). Jusqu’à ce que la chance s’offre enfin à eux.


Nous sommes au début des années 70, celles des paillettes et des chorégraphies chaloupées. Années heureuses pour le groupe qui profite du vide laissé par la séparation des Beatles. Avec leur timbre de voix particulier, ils contaminent le public d'une énergie envoûtante, portée par l’album «Saturday night fever » et ses tubes How deep is your love, Stayin’alive et Night fever.

Mais les lendemains de fêtes ne sont plus ce qu’ils étaient. Après dix années passées sur les dance-floor des soirées disco, les années 80 s'annoncent beaucoup moins fastes. Préférant se consacrer à leur vie de famille ou à des collaborations (Barbara Streisand, Diana Ross, Dionne Warwick), les Bee Gees se laissent dépasser par l’arrivée des nouvelles tendances telles que la New Wave (The Cure, Blondie, Depeche mode) et la Cold Wave (Indochine, Téléphone). Coup de grâce en 1988 : le décès d’Andy, leur plus jeune frère, bouleverse le trio qui décide de se réunir pour créer « One », un album hommage. Les chanteurs enchainent alors une série de concerts, des albums et reçoivent quelques nominations, aux Grammy Awards notamment. Alors que se profilent les dernières heures de gloire, le décès brutal de Maurice consacre la désintégration définitive du groupe en 2003.

Même si les fièvres du samedi soir, elles, restent éternelles…


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dimanche 4 avril 2010

Musique: Stromae

Stromae sait contrôler son destin comme personne. Un rien culotté et extrêmement malin, il déboule sur la scène française en donneur de leçons par la réalisation de 15 vidéos, largement diffusées sur la toile, il explique comment il crée ses morceaux. Une démarche audacieuse qui, au risque de conduire au casse-pipe, a pour l'instant fait de lui une (jeune) star du rap-electro.


C’est que des leçons, Paul Van Haver en prend depuis l’âge de 11 ans. Fidèle aux cours de solfège et de batterie de l’Académie musicale de Jette (Belgique), il intègre en 2000 le groupe Suspicion. Comme tout rappeur qui se respecte, le jeune homme se trouve un pseudo, OpMaesto, transformé en Stromae (maestro en verlan). C'est sous ce nouveau nom qu'il se fait remarquer cinq ans plus tard avec le titre Faut qu’t’arrêtes le rap, un succès qui le pousse à enchaîner les prestations telles que la Hip Hop Family en 2006 et Juste Debout Benelux en 2007. Lâché par un des membres, le groupe se dissout forçant Stromae à poursuivre sa carrière en solo.

Décidé à intégrer une école privée, l'artiste travaille dans un fast-food pendant un an afin de payer sa formation. Mais les économies demeurent insuffisantes. Préférant casser sa tirelire pour réaliser son premier opus, un maxi 4 titres intitulé "Juste un cerveau", il s’inscrit alors au INRACI (Institut de radioélectricité et de cinématographie en Belgique) dans la section cinématographie.


Nous sommes en 2007 et Stromae écume les différentes scènes franco-belges. Avec entre ses mains le petit plus qui fait la différence : une série de clips auto-réalisés. Très vite, quelques confrères s’arrachent les collaborations. Le chanteur compose alors plusieurs titres pour Kery James sur l’album "A l’ombre du show business", ainsi que pour Melissa M avec "Cette fois" et Anggun avec "Si je t'emmène".


Mais Stromae entend bien tirer profit de ses talents de compositeur. Une idée lumineuse lui vient alors : faire découvrir ses créations musicales en les expliquant. De quoi amuser les grands pontes des platines... Pourtant, dès le premier titre "Up saw liz… Un peu n’importe quoi", le succès est immédiat. Aussitôt, sa célèbre leçon n°8, "Alors on danse", passe de la toile aux ondes de la programmation de NRJ. Accompagné de DJ Spar, son DJ officiel, Stromae participe aux tournées NRJ Mash up et NRJ Extravagance de l’été 2009. Après une attente empressée de ses premiers fans, l’album "Les leçons de Stromae" arrive dans les bacs en mars 2010. Jamais donneur de leçons n’a connu un tel succès.

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samedi 13 mars 2010

Qee: Médecine traditionnelle chinoise

Qu’est-ce que c’est ?

Bercée par l’exotisme d’un voyage à travers l’espace et le temps, la médecine traditionnelle chinoise repose sur une philosophie millénaire selon laquelle l’univers est mû par une énergie – Qi – circulant entre les plantes, les astres et les êtres. Ce système est régi par deux forces fondamentales, le Yin (froid, ombre, humidité) et le Yang (chaleur, lumière, sécheresse). De cet équilibre nait l’harmonie et une bonne santé.

A quoi ça sert ?

Parce que chaque individu possède une constitution qui lui est propre (dite un terrain), la MTC s’attache à élaborer un programme personnalisé en fonction du tempérament et de l’équilibre énergétique de chacun. Le but : prévenir et soigner des maladies tels que les troubles cutanés, digestifs, neurologiques, génitaux ou respiratoires.

Comment ça se passe ?

Une bonne connaissance de l’histoire physique et émotionnelle de la personne est indispensable afin d’appréhender au mieux les perturbations susceptibles de mener à un déséquilibre. Pendant une heure, la spécialiste engage un travail psychologique et manuel précis. Au programme : principalement massages et moxibustion permettent de régulariser le débit du flux énergétique tout au long du réseau corporel. Un traitement doux et naturel qui s’annonce avant tout comme une prise en charge de sa propre santé.

Car atteindre l’harmonie est une question de volonté. De précieux conseils diététiques donnés en fonction des saisons rappellent que le corps est une composante de l’univers et que l’équilibre auquel tout individu aspire est guidé par cette philosophie de vie.

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