Depuis presque dix ans, les lycées Sainte-Marie et Henri Cornat de Caen et Saint Jean Eudes de Vire participent au Prix Bayeux des correspondants de guerre. Cette année, un lycée de Genève les a rejoint. Un autre de Beyrouth, invité, n’a malheureusement pas pu venir.Le principe : les élèves de Première et de Terminale choisissent parmi dix reportages celui à qui ils remettront le Prix des Lycéens lors de la soirée de clôture. En parallèle, les « Classes Prix Bayeux-Calvados » profitent de rencontres avec des reporters de guerre. Le tout sous la gouverne de professeurs formés au CLEMI – Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information – et fervents défenseurs d’une éducation par l’image.
Savoir être bon juge
Sensibiliser les élèves à l’actualité internationale, leur faire prendre conscience du travail d’un correspondant de guerre et leur apprendre à décrypter un film. Une tâche ambitieuse mais capitale pour ces jeunes adultes qui ne mesurent pas l’importance du sujet.Le travail commence dès le 28 septembre. Pendant une grosse semaine, les élèves suivent une formation au cours de laquelle ils apprennent à analyser une image filmique. Accompagnés de leurs professeurs et de la documentaliste du CDI, ils visionnent et décrivent les reportages présentés à Bayeux l’an dernier. « L’idée est de les familiariser avec le reportage et de les mettre en situation » explique un professeur. Par la suite, les élèves constituent des groupes et travaillent sur les situations historique et militaire des pays concernés.
A vos marques, prêts, votez !
Ils ont alors toutes les clés en main pour dresser un tableau d’évaluation basé sur des critères simples tels que la force des images, l’émotion ou le message du reporter. Ce lundi 5 octobre, les élèves se sont réunis pour voter, dans le plus grand enthousiasme. Le lendemain, ils ont pu partager leur ressenti autour d’un petit-déjeuner. Un moment de répit avant de se lancer dans une nouvelle mission : faire un article ou un dessin témoignant de leur participation. Et si la guerre reste un sujet douloureux, quelques poètes ont su chatouiller leur muse. Leurs productions sont réunies dans un magazine intitulé « Citoyens du monde », distribué lors de la soirée de clôture.
Sensibiliser les élèves à l’actualité internationale, leur faire prendre conscience du travail d’un correspondant de guerre et leur apprendre à décrypter un film. Une tâche ambitieuse mais capitale pour ces jeunes adultes qui ne mesurent pas l’importance du sujet.Le travail commence dès le 28 septembre. Pendant une grosse semaine, les élèves suivent une formation au cours de laquelle ils apprennent à analyser une image filmique. Accompagnés de leurs professeurs et de la documentaliste du CDI, ils visionnent et décrivent les reportages présentés à Bayeux l’an dernier. « L’idée est de les familiariser avec le reportage et de les mettre en situation » explique un professeur. Par la suite, les élèves constituent des groupes et travaillent sur les situations historique et militaire des pays concernés.
A vos marques, prêts, votez !
Ils ont alors toutes les clés en main pour dresser un tableau d’évaluation basé sur des critères simples tels que la force des images, l’émotion ou le message du reporter. Ce lundi 5 octobre, les élèves se sont réunis pour voter, dans le plus grand enthousiasme. Le lendemain, ils ont pu partager leur ressenti autour d’un petit-déjeuner. Un moment de répit avant de se lancer dans une nouvelle mission : faire un article ou un dessin témoignant de leur participation. Et si la guerre reste un sujet douloureux, quelques poètes ont su chatouiller leur muse. Leurs productions sont réunies dans un magazine intitulé « Citoyens du monde », distribué lors de la soirée de clôture.
Discuter avec les grands reporters
Depuis deux ans, le Prix Bayeux organise des rencontres entre les reporters et les scolaires. Honneur aux anciens : cette année, les lycées de Caen et de Vire ont eu le privilège de vivre la guerre au plus près, à travers des anecdotes, des témoignages, des regards. Au programme : Patrick Baz, Patrick Chauvel et d’autres. Autant d’expériences et de réponses différentes. Les élèves abreuvent leur curiosité. Parce que si les images laissent voir l’horreur, leurs auteurs savent la faire entendre.
Et ne pas trop vite oublier …
Bayeux est une mise en route, une sorte de déclic indispensable qui s’étend sur l’année entière. Les professeurs poursuivent leur travail pédagogique en mettant en place un dossier d’activités sous forme de synthèses, de photos prises lors du Prix et de commentaires. Le but est de susciter les réactions et de développer l’esprit critique de ces jeunes trop habitués à recevoir l’information de manière passive.
Pour la professeure d’Histoire des classes de Terminale du Lycée Saint Jean Eude, le Prix Bayeux est une aubaine : « le travail est très utile pour l’épreuve mineure du bac, une étude de documents. Je les incite à réexploiter ce qu’ils ont appris en sélectionnant un reportage quand ils sont face à une seule image. » Et il donne des idées : « quand j’ai vu la photo de la place Vendôme dans l’exposition de P. Chauvel, je me suis dit que j’allais l’utiliser pour un cours sur la IIIe République et la Commune de Paris. »De son côté, la professeure d’Anglais entend explorer les images et les textes sur la guerre du Vietnam afin de travailler la notion d’engagement. Comment peut-on s’élever pour ou contre une cause ? Aux élèves de répondre, en images peut être…
Depuis deux ans, le Prix Bayeux organise des rencontres entre les reporters et les scolaires. Honneur aux anciens : cette année, les lycées de Caen et de Vire ont eu le privilège de vivre la guerre au plus près, à travers des anecdotes, des témoignages, des regards. Au programme : Patrick Baz, Patrick Chauvel et d’autres. Autant d’expériences et de réponses différentes. Les élèves abreuvent leur curiosité. Parce que si les images laissent voir l’horreur, leurs auteurs savent la faire entendre.
Et ne pas trop vite oublier …
Bayeux est une mise en route, une sorte de déclic indispensable qui s’étend sur l’année entière. Les professeurs poursuivent leur travail pédagogique en mettant en place un dossier d’activités sous forme de synthèses, de photos prises lors du Prix et de commentaires. Le but est de susciter les réactions et de développer l’esprit critique de ces jeunes trop habitués à recevoir l’information de manière passive.
Pour la professeure d’Histoire des classes de Terminale du Lycée Saint Jean Eude, le Prix Bayeux est une aubaine : « le travail est très utile pour l’épreuve mineure du bac, une étude de documents. Je les incite à réexploiter ce qu’ils ont appris en sélectionnant un reportage quand ils sont face à une seule image. » Et il donne des idées : « quand j’ai vu la photo de la place Vendôme dans l’exposition de P. Chauvel, je me suis dit que j’allais l’utiliser pour un cours sur la IIIe République et la Commune de Paris. »De son côté, la professeure d’Anglais entend explorer les images et les textes sur la guerre du Vietnam afin de travailler la notion d’engagement. Comment peut-on s’élever pour ou contre une cause ? Aux élèves de répondre, en images peut être…
photos: Valerio Vincenzo
Publié sur l'Edition spéciale de Photojournalisme.fr
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