Tout commence par un porno muet des années 20. Une boite de prod cherche à faire une bande-son pour le film. L'idée : mélanger du classique et du moderne. Charles, Arnaud et Hugo, trois amis férus de jazz manouche et respectivement contrebassiste, guitariste et violoniste, se prennent au jeu. Et c’est un déclic. Non pas les films… mais l’envie de former un groupe. Ils abandonnent leurs petits grattages solos pour revisiter les vieux rythmes du swing jazz. Le talent leur interdit de tomber dans le recyclage. L’audace les pousse à jouer des platines. Le résultat est foudroyant. Entre musique tzigane et électro, le trio compose son premier répertoire et trouve un nom à son image : « Caravan » pour le côté gitan, « Palace » pour la célèbre discothèque parisienne.
Loïc Barrouk, directeur du Café de la Danse, mesure aussitôt le potentiel des jeunes artistes. Grâce à lui, ils enregistrent leur premier disque. Peu à peu, la petite caravane écume les bars parisiens avant d’envisager de grimper sur les planches. Pour ça, elle s’encanaille d’un clarinettiste, Chapi, un tromboniste, Toustou et un DJ, Aurélien. Enfin, Colotis Zoé est la dernière arrivée. Impétueuse et colorée, la chanteuse incarne l’univers du groupe. Pendant un an, des bars de quartier aux grands festivals, Caravan Palace roule sa bosse en mode troubadour. De quoi se forger un caractère… et un public !
Après un buzz remarquable via le net, ces enfants de Django et Sanseverino sortent leur premier album. D’abord téléchargeable sur MySpace, il parait en CD sous le label Wagram en septembre 2008. Avec un titre éponyme, la joyeuse caravane marque définitivement les esprits. Tant est si bien que sa musique résonne déjà au-delà de nos frontières, un peu partout en europe. Une hybridation d’un nouveau genre, décalée, endiablée et funky jusqu’à la sève. Du « swing électro » dit-on. Ou Caravan Palace, tout simplement.
Publié sur AlloMusic
jeudi 10 septembre 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire