Pour ces élèves de 3ème, Visa pour l’Image et l’idée même de photojournalisme est une découverte. Avant de venir au festival, Mme Paingault leur a parlé du triste destin de Christian Poveda. «On peut mourir pour ce métier !» s’est exclamé l’un d’entre eux.
Déjà, ils réalisent que le photojournalisme est une affaire d’engagement et de convictions. La professeure profite de cette réaction pour poser un sujet de rédaction à faire dans l’année : la liberté de penser est-elle mortelle ?
Déjà, ils réalisent que le photojournalisme est une affaire d’engagement et de convictions. La professeure profite de cette réaction pour poser un sujet de rédaction à faire dans l’année : la liberté de penser est-elle mortelle ?
Car plus que tout, ces jeunes comprennent qu’il y a un homme derrière les images et que chacune d’elles comporte un message. L’essentiel pour Mme Paingault est de savoir décrypter la subjectivité d’une photographie. Alors que les parents d’élèves craignent la violence de certaines images présentées à Visa, cette dernière mesure le risque d’une lecture passive : « le vrai problème est qu’il n’y a pas d’éducation à l’image, ce qui peut être grave. Il faut expliquer le sens d’une image, son contexte. Alors on peut tout voir, quelque soit l’âge. Le regard, ça se construit, de même que la sensibilité ».
Précisément, deux années de suite, des jeunes filles ont pleuré devant une image. A l’inverse, les garçons préfèrent se donner des airs de caïds en masquant l’émotion par le rire. Peu importe, pour les professeurs, la sensibilisation fait son travail. Pour preuve : l’intérêt des élèves pour les questions d’éthique. « Comment on a pu photographier ça ? » s’interrogent-ils. Le pas est franchi. A la fin de l’année, certains d’entre eux veulent même devenir photojournalistes. C’est le mieux qu’on puisse leur souhaiter.
vidéo / montage: Alain Lebacquer
Photos: Julien Cassagne avec iphone
Publié sur l'Edition spéciale Visa pour l'image de Photojournalisme.fr
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