Dans son travail "War is personal", Eugène Richards explore les conséquences de la guerre en Irak sur les soldats américains : un impossible retour à la vie.
En mars 2003, l’armée américaine envahit l’Irak pour la seconde fois. Dans les faits, la guerre se lit sur le plan géopolitique, se calcule en nombre de morts et de tirs de roquettes. Pour les milliers d’anciens combattants, les séquelles physiques et psychologiques dépassent toute évaluation. Ils vivent la guerre au quotidien dans un fauteuil roulant ou assommés par la culpabilité. Eugène Richards part à leur rencontre et visite ce désespoir. Loin des combats et des bains de sang, ses images sont d’une extrême violence, presque insoutenables. Les stigmates de la guerre restent à jamais imprimés dans le corps de ces hommes qui ont cessé de vivre en prenant les armes.
Là, un homme estropié joue avec sa fille. Ailleurs, un autre doit désormais vivre sans la partie droite de son cerveau. Entre les larmes et les cicatrices, l’horreur ne trouve pas de mots. Les images se regardent l’âme en deuil, dans un silence outre-tombe. Précisément, des tableaux noirs séparant les différentes histoires rythment la visite. Et invitent au recueillement.Eugène Richards ne commente pas ses photos. Le respect l’en empêche. En laissant la parole aux familles ou aux victimes, il pénètre dans l’intimité du témoignage. Le passé est indicible, l’avenir inconcevable. Alors, quand le suicide ne vient pas libérer ces âmes brisées, il reste le conditionnel. Cette année à Visa, l’exposition War is personal n’est pas passée inaperçue. Eugène Richards fait parler ses images comme jamais, laissant la part belle à la subjectivité du visiteur.
En mars 2003, l’armée américaine envahit l’Irak pour la seconde fois. Dans les faits, la guerre se lit sur le plan géopolitique, se calcule en nombre de morts et de tirs de roquettes. Pour les milliers d’anciens combattants, les séquelles physiques et psychologiques dépassent toute évaluation. Ils vivent la guerre au quotidien dans un fauteuil roulant ou assommés par la culpabilité. Eugène Richards part à leur rencontre et visite ce désespoir. Loin des combats et des bains de sang, ses images sont d’une extrême violence, presque insoutenables. Les stigmates de la guerre restent à jamais imprimés dans le corps de ces hommes qui ont cessé de vivre en prenant les armes.
Là, un homme estropié joue avec sa fille. Ailleurs, un autre doit désormais vivre sans la partie droite de son cerveau. Entre les larmes et les cicatrices, l’horreur ne trouve pas de mots. Les images se regardent l’âme en deuil, dans un silence outre-tombe. Précisément, des tableaux noirs séparant les différentes histoires rythment la visite. Et invitent au recueillement.Eugène Richards ne commente pas ses photos. Le respect l’en empêche. En laissant la parole aux familles ou aux victimes, il pénètre dans l’intimité du témoignage. Le passé est indicible, l’avenir inconcevable. Alors, quand le suicide ne vient pas libérer ces âmes brisées, il reste le conditionnel. Cette année à Visa, l’exposition War is personal n’est pas passée inaperçue. Eugène Richards fait parler ses images comme jamais, laissant la part belle à la subjectivité du visiteur.
Publié sur l'Edition spéciale Visa pour l'image de Photojournalisme.fr
crédit photo: Eugène Richards
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